CD : Berdych relance la République Tchèque !


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Nicolas Almagro, le « maillon faible » de l’équipe espagnole, d’après les dires de Tomas Berdych, a rendu la tâche bien difficile à ce dernier. Le Tchèque a en effet dû puiser dans ses réserves pour venir à bout d’un incroyable Espagnol, prêt à tout donner sur le court pour tenter d’offrir le deuxième point à son pays. En vain. Après plus de quatre heures de lutte, le n°11 mondial finit par lâcher prise. Il s’incline en cinq sets (4/6 6/3 3/6 7/6(5) 3/6) et 3h58 de jeu. À l’issue de cette première journée de finale de Coupe Davis, l’Espagne et la République Tchèque sont à égalité (1/1).

« J’arriverai sur le court avec beaucoup de tranquillité parce que j’ai pu m’entourer d’amis très proches qui sont déjà passés par là ». Voilà ce que confiait Nicolas Almagro juste avant d’entrer sur le court pour jouer sa toute première finale en Coupe Davis. Et décontracté, l’Espagnol l’était. Les nombreux regards vers son clan lui ont permis de se détendre. Sourires à l’appui. Mais cela n’a pas suffit dans le premier set. Trop timide en retour, son revers à une main n’est pas assez puissant pour faire tomber Tomas Berdych qui décroche la première manche (6/4). On pensait alors que l’Espagnol aurait bien du mal à revenir. Et pourtant. Le n°11 mondial a prouvé qu’il n’était pas uniquement un joueur de terre battue. Loin de là. Lancé dans la partie, Nicolas Almagro réalise à son tour le break. Un avantage qu’il maintient pour décrocher la seconde manche (6/3). Tout est à refaire pour le Tchèque.

Quand le public s’en mêle

Les rencontres de Coupe Davis sont souvent difficiles à gérer. Le public, passionné, peut-être parfois un peu trop, oublie le respect de l’équipe adverse. Vendredi soir, Nicolas Almagro en a fait les frais, à plusieurs reprises. Début du troisième set. En difficulté sur sa mise en jeu, l’incident qui va arriver n’arrange rien à la situation de l’Espagnol. Après un litige sur une décision d’arbitrage, les Tchèques, soutenu par tout un peuple, conteste la décision. En vain. Mais le public, désormais bien réveillé, le fait payer très cher à l’Espagnol qui finit par craquer et céder ce troisième set (3/6). Les choses se compliquent sérieusement pour l’Armada d’Alex Corretja.

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Mais c’était sans compter sur la volonté de leur joueur. Sourire aux lèvres pour ne pas se laisser submerger par les émotions, Nicolas Almagro lâche ses coups. Son revers à une main finit par payer. Et sa volonté aussi. Des « Vamos » viennent conclure les points les plus accrochés. Mené 3/1, le Murcien recolle au score avant de finalement égaliser à deux manches partout en décrochant un jeu décisif rondement mené (7/5). Mais une fois encore, le public va avoir son importance dans le dernier set. Voyant leur joueur loin du niveau qu’il a atteint ces derniers jours, les spectateurs le soutiennent jusqu’au dernier point, en n’hésitant pas à perturber les jeux de service adverses. Breaké dès le sixième jeu, Nicolas Almagro ne parvient pas à revenir. Après 3h58 de lutte, Tomas Berdych s’impose en cinq sets très disputés (6/4 3/6 6/3 6/7(5) 6/3).

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Un double de rêve…

Cet après-midi, le double aura, encre une fois, son importance. Si le doute plane sur l’équipe Tchèque qui devrait aligner Tomas Berdych et Radek Stepanek, les Espagnols, quant à eux, sont sûrs de leur coup avec leur nouvelle équipe de rêve, les M&Ms, formée par Marc Lopez et Marcel Granollers. Détenteurs de trois tournois cette saison, dont le Masters de Londres, leur régularité leur a permis d’atteindre le Top 10 des meilleurs joueurs de double. Une première pour des Espagnols depuis 1988. Autant dire que les Tchèques, malgré l’excellence atteinte en Coupe Davis (11 victoires pour 1 défaite), devront sortir le grand jeu.

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Par Charlotte Ezdra

Credits Pic: daviscup.com & Paul Zimmer

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