Berlocq ouvre son compteur


En tennis, tout peut arriver et ce à n’importe quel âge. Sur le circuit depuis 12 ans, Carlos Berlocq n’avait encore jamais remporté le moindre tournoi ATP. Mais aujourd’hui, alors âgé de 30 ans, l’Argentin a décroché le tout premier titre de sa carrière à l’occasion du tournoi de Bastad. Une finale au cours de laquelle il n’a jamais été inquiété par un Fernando Verdasco bien loin de son véritable niveau (7/5 6/1).

carlos berlocq bastadAprès avoir permis à l’Argentine de poursuivre l’aventure en Coupe Davis en avril dernier aux dépens de la France, Carlos Berlocq connaît aujourd’hui la joie de remporter un tournoi sur le circuit professionnel. Certes aidé par l’élimination de Tomas Berdych, principale tête de série, en quarts de finale, le 74ème mondial a su rester concentré pour ne pas passer à côté de sa deuxième opportunité de soulever un trophée dans sa carrière. Dès le début de la finale, Carlos Berlocq a su profiter du manque de lucidité de son adversaire qui s’est montré bien loin du niveau atteint ses dernières semaines. Une aubaine pour l’Argentin qui a tout de suite tiré profit de cette situation. Avec un break en poche, puis un second, la première manche semblait tout acquise à la cause du 74ème mondial (4/1). Dans un sursaut d’orgueil, l’ancien n°7 mondial a tout de même trouvé une petite faille sur le revers adverse qui lui a permis de revenir à quatre jeux partout. Mais Berlocq a rapidement su contrer ce petit contretemps pour reprendre le contrôle de la partie lors de sa cinquième occasion de conclure le premier set (7/5). Dès lors, tout s’est accéléré pour le plus grand malheur de Fernando Verdasco. Alors qu’il avait réalisé 27 aces au cours de cette semaine suédoise, l’Espagnol était bien loin de cette statistique aujourd’hui avec seulement deux petits services gagnants. Pire encore, le Madrilène est passé à côté de 16 balles de break pour cinq mises en jeu cédées. En une heure et 37 minutes de jeu, la finale du tournoi de Bastad était bouclée (7/5 6/1). Un véritable rêve pour le nouvel héros argentin. « C’est un rêve de toute une vie qui se réalise (…). J’ai travaillé dur pour arriver à cela (…) et cette semaine, les résultats sont enfin arrivés (…). Il faut être patient pour décrocher un titre ». Et patient, Carlos Berlocq a su l’être pour devenir le premier argentin à remporter le tournoi de Bastad dix ans après Mariano Zabaleta. Une belle performance d’un trentenaire qui est loin d’avoir dit son dernier mot sur le circuit professionnel.

Verdasco, de mieux en mieux

Fernando Verdasco.Difficile de trouver du positif pour Fernando Verdasco lors de cette finale à sens unique pour Carlos Berlocq. Crispé, en manque de confiance et nerveux, le Madrilène n’a jamais trouvé comment inquiéter son adversaire du jour. Il semblerait pourtant que l’Espagnol soit bien de retour. Propulsé sur les devants de la scène en 2009 grâce, notamment, à une inoubliable demi-finale à l’Open d’Australie face à Rafael Nadal, l’Espagnol a ensuite connu une grosse baisse de régime. Avec un changement de raquette qui n’a pas été sans conséquences, l’ancien n°7 mondial n’a plus remporté un seul tournoi en trois ans. Mais depuis le Masters 1000 de Madrid, la nette amélioration de Verdasco est indéniable. La cause ? L’arrivée dans son équipe d’un nouvel entraineur: Ricardo Sanchez, avec qui il parcourra les quatre coins du monde jusqu’à la fin de l’année. Avec ce nouveau coach, il est parvenu à remporter un match difficile face à Milos Raonic à Madrid. Il a également joué l’une des plus belles rencontres des Internationaux de France 2013 face à la tête de série n°8, Janko Tipsarevic. Mais c’est bel et bien sur le gazon londonien que Fernando Verdasco a retrouvé son véritable niveau où il est passé à deux petits points d’une victoire sur le chouchou du public, Andy Murray, en quarts de finale. Mettant de côté ses sautes d’humeur et ses baisses de concentration, l’Espagnol a enfin laissé s’exprimer son véritable tennis. Une bonne énergie qu’il a su canaliser pour aller le plus loin possible à Bastad en s’imposant, entre autres, face à Nicolas Almagro et Grigor Dimitrov. À l’exception d’une finale décevante, le bilan des dernières semaines parlent de lui-même. Redescendu au-delà de la 50ème place mondiale, Fernando Verdasco pointe de nouveau au 34ème rang de l’ATP. Et l’ascension ne pourrait-être qu’un début. Si le mental arrive à suivre…

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