L’inquiétude plane sur Juan Martin del Potro


Vainqueur du tournoi de Sydney en début d’année, Juan Martin del Potro a bien du mal à confirmer. Freiné par une tendinite au poignet gauche, l’Argentin ne parvient pas à se sortir de ce long chemin semé d’embuches…

Juan Martin del Potro 01 Rotterdam

Remarqué pour son physique qui laissait les spécialistes plutôt sceptique quant à sa capacité de pouvoir tenir la cadence face aux ténors du circuit professionnel, Juan Martin del Potro met tout le monde d’accord en 2008 en remportant quatre tournois consécutifs à Stuttgart, Kitzbuhel, Los Angeles et Washington. Une ascension confirmée un an après grâce à ce qui reste aujourd’hui le plus beau sacre de sa carrière, l’US Open. Une victoire remportée en cinq sets face à Roger Federer. Mais ce succès a un prix. Avec un poignet droit douloureux, l’Argentin ne retrouve plus le niveau alors atteint à New York. Avec une fin de saison 2009 difficile, la Tour de Tandil n’aurait pas pu espérer pire dénouement pour sa carrière. Forfait à Marseille, Dubaï, Indian Wells, Miami, Monte-Carlo, Barcelone et Rome, le pire est arrivé. Toujours souffrant du poignet, l’opération est devenue inévitable. Hors circuit pendant de long mois, il chute à la 259ème place mondiale. Il en faut cependant plus pour désespérer Juan Martin del Potro. Deux titres en 2011, quatre en 2012 et 2013, l’actuel 4ème mondial rassure. Oui mais voilà, de nouveau en pleine ascension, c’est cette fois-ci un poignet gauche qui vient le perturber. Déjà gêné par cette tendinite la saison passée, il semblerait que la blessure soit plus handicapante que prévue. Loin du niveau attendu dans les grands rendez-vous (il a été éliminé par Roberto Bautista-Agut à l’Open d’Australie), la Tour de Tandil ne retrouve pas ce qui lui avait permis de venir titiller les tous meilleurs joueurs en 2009.

Juan Martin del Potro 02 Rotterdam

Del Potro tente de garder le moral
Fin janvier, devant le fait accompli, Juan Martin del Potro n’a plus le choix et s’en va retrouver aux États-Unis le spécialiste qui s’était déjà occupé de lui en 2010, le Dr Berger. Au repos forcé, l’Argentin a attendu cette semaine pour retrouver le circuit à Rotterdam où il s’était imposé l’an passé. Après un bon début de compétition, où il bat le récent vainqueur de Montpellier, Gaël Monfils, la Tour de Tandil chute encore dès les quarts de finale éliminé par Ernests Gulbis. Si cette nouvelle défaite inquiète les proches du joueur, le principal intéressé essaie de rester rassurant. « Gulbis a joué un très bon match et il méritait de gagner. Il a établi la bonne stratégie en jouant sur mon revers« . Et c’est justement là que le bât blesse. Si côté coup droit, ‘Del Po’ excelle, le revers, quant à lui, est très loin de pouvoir tenir le coup sur le circuit professionnel. « Quand tu n’es pas à 100% physiquement, tu penses à tes problèmes et non pas au tennis. C’est ce qui m’est arrivé cette semaine » a-t-il précisé en conférence de presse. « Je continuerai de jouer tant que la douleur au poignet n’augmentera pas. A dire vrai, ça s’améliore lentement, même si bien sûr, il m’est difficile de rester tout le temps optimiste« .

Après une opération du poignet droit, le gauche pourrait-il à son tour venir gâcher cette saison, voire la carrière, d’un joueur qui avait tout pour devenir un champion ?

Ecrit par Charlotte Ezdra

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