Classement ATP, 40 ans déjà !


Le 23 aout 1973 apparaissait pour la première fois dans le monde du tennis le classement ATP. Quarante plus tard, d’Ilie Nastase à Novak Djokovic, 25 joueurs ont connu la joie de devenir n°1 mondial. Retour sur un système instauré grâce à l’ATP.

ATP 40 years 1

Quarante ans. Quarante ans déjà que le classement ATP a vu le jour. Un système hiérarchique jamais égalé dans le monde du sport. Mais l’univers du tennis n’a pas toujours connu un tel classement. John Barret, ancien joueur et membre du Conseil de l’ATP se souvient: « Les associations nationales avaient créé leurs propres classements, ce qui permettait aux comités du tournoi d’essayer de désigner eux-mêmes le n°1 de chaque pays (…). Dans les principaux tournois, chaque association donnait l’occasion à quatre joueurs du pays organisateur d’entrer dans le tableau ». Mais la création de l’Association des joueurs de tennis professionnels (ATP) quelques mois auparavant a alors mis au point un système de classement unique. Le premier Directeur exécutif de l’Association, Jack Kramer, ainsi que son premier Président, Cliff Drysdale, s’étaient réunis avec Arthur Ashe et Jim McManus entre autres, pour créer un classement objectif. « Nous voulions seulement mettre au point un système pour classer les joueurs selon leur capacité. Rien de plus » explique Drysdale. Au fil des années, quelques changements lui ont été apportés. Aujourd’hui, plus de 2.000 athlètes font partie de ce classement mis à jour chaque semaine au cours desquelles certains joueurs glanent quelques places grâce à des points durement acquis lors d’un tournoi tandis que d’autres chutent en perdant les points qu’ils avaient remporté l’année d’avant. Devenu crédible et légitime, l’Emirates ATP Ranking s’est transformé en l’un des principaux objectifs des champions de demain. Entrer dans ce classement pour un jour, peut-être, devenir n°1 mondial reste le rêve de milliers d’enfants.

25 champions en 40 ans

Mais le chemin jusqu’à cette place tant convoitée n’est pas facile. Loin de là. Au cours des quarante dernières années, seuls 25 joueurs sont parvenus à se hisser tout en haut de la hiérarchie. D’Ilie Nastase, le premier à s’être offert le titre de n°1 mondial le 23 aout 1973, à Novak Djokovic, le classement ATP a vu passer toute sorte de champion. Celui qui a cependant véritablement marqué ces quarante années est bien Roger Federer. Avec 302 semaines, dont 237 consécutives, passées au sommet de la hiérarchie mondiale du tennis, le Suisse est devenu le seul joueur à être resté si longtemps sur les devants de la scène reléguant Pete Sampras au second plan avec ses 286 semaines de règne. Patrick Rafter est quant à lui, « le dernier de la classe » comme il s’est amusé à le dire au Sydney Morning Herald. L’Australien est en effet resté qu’une petite semaine à la place de n°1 mondial. Mais, contrairement à Marcelo Rios, seul ex-leader du tennis mondial à ne pas s’être imposé en Grand Chelem, Rafter pourra tout de même rappeler à ses petits enfants que son nom restera à jamais dans l’Histoire de l’US Open où il s’est imposé en 1997 et 1998.

Novak Djokovic 40 years ATP

Une passation de pouvoirs pour fêter les 40 ans ?

Et pour fêter les quarante ans de ce classement, une bataille de fond aura lieu lors de cette édition de l’US Open. Novak Djokovic, n°1 mondial depuis novembre 2012, pourrait bien être relégué au second plan, la faute à un certain Rafael Nadal. Revenu en grande forme sur le circuit après avoir connu sept mois éloigné des courts l’an passé, l’Espagnol n’a tout simplement perdu que trois matches en 54 rencontres. Et c’est fort d’un sacre à Montréal, et d’une toute première victoire à Cincinnati, que le Majorquin arrive à New York. Tournoi où il s’était d’ailleurs imposé en 2010. Cette année, l’enjeu est double pour le dauphin de Novak Djokovic qui pourrait conclure ces US Open Series de la meilleure des manières qui soit : décrocher un nouveau titre du Grand Chelem mais également récupérer la plus haute marche du classement qu’il avait perdu le 4 juillet 2011… si le Serbe n’arrivait pas jusqu’en finale.

Ecrit par Charlotte Ezdra

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