Et de deux pour Juan Martin del Potro. Tête de série n°1, l’Argentin n’a pas tremblé pour aller chercher un second sacre consécutif à Bâle aux dépens de Roger Federer. Une victoire en trois sets pour la Tour de Tandil qui se positionne désormais au cinquième rang mondial.
L’Histoire ne se répète peut-être pas toujours, mais hier, à Bâle, Juan Martin del Potro l’a fait. Un an après s’être offert Roger Federer en finale du tournoi helvète, l’Argentin a encore trouvé les armes pour surprendre le Suisse, et ce pour la quatrième fois consécutive. On pourrait croire que le talent de l’ancien maitre du circuit lui a encore fait défaut. Que nenni. Après la perte difficile du premier set au jeu décisif (6/7(3)), Roger Federer a fait preuve de courage et de volonté pour offrir au public le meilleur de lui-même. Avec de superbes coups qui commençaient à manquer, l’ex n°1 mondial semblait enfin repartir vers les firmaments du circuit. En 36 minutes, l’Helvète a remis les pendules à l’heure. Un set partout. Balle au centre. Juan Martin del Potro, conscient que la partie allait peut-être définitivement tourner en sa défaveur lors de l’ultime acte de cette finale, devait trouver une solution. Il n’en a pourtant pas eu besoin. Les deux doubles fautes consécutives de Roger Federer en début de troisième set ont fini d’encourager la Tour de Tandil pour se remettre dans le bain. Avec un break en poche, Juan Martin del Potro n’a plus jamais lâché cette avance. Deux heures et vingt minutes après le début de la rencontre, la tête de série n°1 a pu souffler. Bâle lui appartient toujours et la confiance pour la fin de saison et celle à venir est au rendez-vous. « J’ai toujours bien joué ici. J’ai fait demi-finales et finale (…). J’ai confiance en moi et si je continue de jouer comme je l’ai fait aujourd’hui, je sais que j’aurais mes chances ». Le natif de Tandil a également confié que « cette rencontre était très intense. Il y a eu beaucoup de rallies et psychologiquement, c’était dur » avant d’ajouter : « Roger et moi, nous avons une bonne relation. Je sais ce que l’on ressent lorsque l’on joue ce genre de match et qu’au final, on le perd. D’ailleurs, normalement, c’est moi qui vis cette mauvaise sensation (rires). Comme ça m’est arrivé aux Jeux Olympiques. Aujourd’hui, la chance était de mon côté ».
« La finale a été d’un grand niveau. J’ai certainement joué mon meilleur match de la semaine » Roger Federer
La chance, mais aussi, et surtout, le talent, qui lui a permis d’aller chercher le dix-huitième sacre de sa carrière et le quatrième cette saison après Rotterdam, Washington et Tokyo. Une victoire qui lui permet de retrouver le top 5, et peut-être même de se hisser au quatrième rang mondial d’ici la fin de saison. Un bilan on ne peut plus positif pour celui qui s’était imposé à l’US Open en 2009. « Cette dernière partie de saison est vraiment intense, avec beaucoup de matches et beaucoup de tournois (…). Il faut essayer de jouer tournoi après tournoi, en gardant toujours à l’esprit que le plus important reste évidemment la Masters Cup. Mais je suis content parce que la saison se termine très bien pour moi ». De son côté, Roger Federer, malgré la défaite, s’est montré satisfait du niveau atteint cette semaine. « La finale a été d’un grand niveau. J’ai certainement joué mon meilleur match de la semaine ». Pourtant, cette nouvelle déroute ne permet toujours pas à l’ancien n°1 mondial de valider son ticket pour la Masters Cup et devra donc attendre le dernier tournoi de la saison, Paris-Bercy (qui débute aujourd’hui), pour s’offrir cette dernière place tant convoitée pour Londres où il pourrait tenter d’aller chercher son septième Masters.
Ecrit par Charlotte Ezdra