US OPEN 2014 – Revue de presse – 1er tour


Qui dit dernière levée du grand chelem dit dernière grosse opportunité de la saison de réaliser la performance de l’année. Qu’ils soient novices ou plus expérimentés, tous sont arrivés avec le couteau entre les dents dans la grosse pomme. Alors que les outsiders tentent de se démarquer du lot par leur personnalité, les ténors, de leur côté, se plaisent à réfléchir aux améliorations qu’ils pourraient apporter au circuit. Compte rendu du 1er tour.

Gulbis : Je ne pense pas donc je suis

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Si on vous dit Ernests Gulbis vous pensez comme tout le monde au célèbre ‘coup droit albatros’. En conférence de presse après sa victoire au premier tour, le Letton est revenu sur les origines de ce mystérieux coup qui continue encore d’impressionner ses pairs. A la question ‘Pourquoi frapper votre coup droit de cette façon ?’, Gulbis n’a pas manqué d’amuser la galerie. « Pour le style. Tout ce que je fais c’est pour le style (rires). Pour être différent des autres. On joue son meilleur tennis quand on ne réfléchit pas . Ca sort comme ça sort ». D’ailleurs si comme le récent demi-finaliste de Roland Garros, vous souhaitez réaliser de beaux résultats de manière efficace, il a un conseil à vous donner. « Sur le circuit, le moins vous pensez, le mieux vous vous portez. Quand vous commencez à vous posez des questions sur vous-même du genre Pourquoi je fais ça de cette façon ? Quels sont mes objectifs dans la vie ? Quelle est ma véritable motivation ?, vous finissez par vous posez des questions plus profondes (…) A Paris, je n’ai rien lu ni regardé à la télé pendant 15 jours. Je me suis contenté d’une routine des plus simples de manière à ne pas trop emmagasiner d’informations pour pouvoir me détendre ». Vous savez ce qu’il vous reste à faire.

La méthode radicale de Sharapova

C’est la question du tournoi à laquelle tous les favoris ont droit. Maria Sharopova n’y a pas échappé. Alors Maria, qu’aimerais-tu changer au niveau des règles du tennis, de la manière de se tenir sur le court si tu en avais la possibilité ? « Je rendrais probablement les Medical Time Out (temps de 3 minutes octroyé à un joueur une fois pendant un match pour soigner une blessure) payants. Je pense que de cette manière, nous pourrions vraiment voir qui utilise ces temps à bon escient et qui n’en a pas vraiment besoin ». Une méthode pour démasquer les tricheurs en d’autres termes. « Je ne sais pas à combien la chose pourrait se chiffrer, 2500 (dollars) peut-être ? Je pense que nous devrions vraiment le faire, ce serait sympa ». Sympa pour toi Maria certainement, mais à ce prix là, on imagine que la plupart des joueuses ne souhaiterait pas te voir un jour à la tête de la WTA.

Kyrgios et les Grands chelems

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Service destructeur, tempérament de feu, violation du code de bonne conduite, Nick Kyrgios a plus d’un tour dans son sac et encore moins sa langue dans sa poche. A l’heure de livrer ses impressions sur l’ambiance générale du dernier grand chelem de la saison, voilà ce que l’Australien a répondu : « C’est super. Je vais probablement me faire huer à Melbourne mais c’est mon tournoi du Grand Chelem préféré (sourire) ». Mais encore ? « Ca colle parfaitement avec ma personnalité. J’adore l’ambiance sur le court, c’est toujours très électrique, il y a tellement de monde. Aujourd’hui (pour son 1er tour), le public a été incroyable. Ce n’est pas quelque chose que vous verriez à Roland Garros ». Un petit tacle à distiller à Wimbledon tant qu’on y est Nick ?

Les 5 sets de Serena

Les plus mauvaises langues ont souvent critiqué le jeu physique de Serena Williams lui reprochant, entre autre, de frapper comme un homme. Cette fois c’est sa capacité à renverser des situations pourtant mal embarquées qui soulève une nouvelle fois la question de l’égalité hommes/femmes dans les grands chelems. Et c’est très maladroitement qu’un journaliste a souhaité avoir l’avis de l’Américaine sur la question après son 1er tour. « Trouvez-vous ça amusant que les hommes jouent 5 sets et les femmes 3 ? Voudriez-vous que les choses s’équilibrent ? ». « Ce n’est définitivement pas amusant. Nous avons par ailleurs proposé à plusieurs reprises de jouer 5 sets. On ne veut pas voir les femmes jouer 5 sets. Malgré nos différentes propositions, ce n’est pas ce que les différents tournois désirent en général ». Qu’en est-il alors de l’avis de la WTA ? « Je fais partie du conseil des joueurs depuis la nuit des temps. Nous avons déjà évoqué la question. Les femmes sont fortes, prêtes, désireuses et capables de jouer 5 sets. Toutes les joueuses sont du même avis mais ce n’est pas ce que les tournois souhaitent à l’heure actuelle ». Et vous, 5 sets à l’avenir pour les femmes, vous y croyez ?

Federer et la paternité

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L’annonce de l’arrivée du premier enfant de Novak Djokovic et les récents déboires du Serbe sur la tournée sur ciment ont relancé les débats sur la capacité des meilleurs joueurs à se maintenir en haut du classement après être devenu parent. Roger Federer, déjà papa de quatre enfants, maîtrise bien le sujet et a préféré rassurer tout le monde. Non, Novak Djokovic ne disparaîtra pas d’ici un bon moment. « Je pense que tout va très bien se passer pour lui ici à moins qu’il n’y ait des complications pour sa femme, ce qu’il ne nous dirait pas quoiqu’il arrive. J’espère sincèrement qu’il n’y aura pas de soucis pour lui. Je m’attends à voir Novak en très grande forme. Si je regarde en arrière en pensant à 2009, j’ai gagné Roland Garros, Wimbledon alors que ma femme était enceinte. Ca m’a beaucoup inspiré. Je vois plutôt ça comme un avantage à mon sens. Encore une fois, là nous ne parlons pas de moi mais d’un autre type avec un background différent du mien. Ma femme a tout le temps été là. Les situations ne sont pas comparables mais cela m’a aidé à bien jouer ».

Azarenka met les points sur les i!

Victoria Azarenka revient, certes, de blessure mais ne s’autorise jamais à sous estimer ses adversaires. Alors quand un journaliste se permet d’émettre quelques réserves sur sa performance du 1er tour en lui rappelant qu’elle n’affrontait q’une modeste ‘inconnue’, la Bélarusse voit rouge. « Je trouve que ce n’est pas juste de dire ça à propos de mon adversaire voire quelque peu irrespectueux. Je la connais, je pense qu’elle a un très gros potentiel. Elle l’a d’ailleurs montré. Elle a de très bons coups, un bon service, elle a vraiment tout donné. Que vous soyez le favori ou pas, peut importe au final le but est le même, essayer de gagner. Tout peut arriver. Respecter son adversaire la première des choses à faire ». Ca calme, non?

Coric et la pression

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Un vent de jeunesse souffle sur le tennis professionnel depuis quelques mois et ça fait du bien. Fidèle à l’insouciance qui caractérise les jeunes joueurs en devenir, Borna Coric, 17 ans, n’a pas froid aux yeux. La pression ? Ca ne lui fait pas peur. « Je n’ai pas de pression. Si tout le monde s’intéresse à moi maintenant, tant mieux. Ca me donne encore plus d’énergie pour la suite car je vais prouver à tout le monde que je suis un bon joueur ».

Écrit par Adeline Auger

A consulter aussi: US OPEN – Retour à New York #1

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