US Open 2014 – Revue de presse – 3e tour


Novak Djokovic n’avait pas encore créé la surprise en conférence de presse. C’est désormais chose faite. Retour sur les meilleurs moments des interviews du 3ème tour.

Robredo et l’art d’y croire

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A 34 ans, Tommy Robredo est l’un des joueurs les plus expérimentés encore en lice sur le grand circuit. Redouté de tous, l’Espagnol est passé maître dans l’art de renverser les situations les plus mal embarquées. La dernière en date, contre Nick Kyrgios au 3ème tour de cet US Open. « Quand j’étais mené un sets et 3 jeux à zéro je me suis dit que je pouvais renverser les choses. C’est l’expérience qui nous permet d’y croire dans ces moments là. Quand vous êtes sur un central comme le Arthur Ashe et que vous perdez de cette façon, vous vous sentez tout petit. Il est parfois très dur de renverser la vapeur mais je l’ai fait. Et dans ce cas précis je pense que c’est l’expérience qui a joué, la passion du sport. Je voulais gagner et me suis battu jusqu’au bout, sur chaque balle jusqu’à la fin. Au final, ça a payé ». Retenez la leçon, elle pourrait vous être utile.

Kyrgios a le Swag

Même pas un an que Nick Kyrgios est sur le circuit que celui-ci passionne déjà les foules. Et on comprend les supporters. Showan dans l’âme, il adore régaler le public avec des coups puissants et inspirés. Pourtant, pendant son match contre Robredo, l ‘Australien a accusé un gros coup de moins bien. Voyant le vent tourner, un spectateur lui a fait comprendre qu’il était venu là pour voir du beau spectacle. La réaction du joueur ne s’est pas fait attendre. « A un moment précis dans le match, tu as réalisé un beau coup droit gagnant à la fin duquel tu as marmonné quelque chose comme ‘swag’ (comprenez, la classe). « Juste avant le point, quelqu’un a dit que j’avais besoin de retrouver mon swag. J’ai juste répondu à ses attentes ». Soyez en sûrs, le swag, il l’a !

Serena en lionne rugissante

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Personne à part Serena Williams n’aurait probablement osé la robe rose léopard comme tenue de combat. Il faut dire que l’image de lionne prête à tout pour gagner lui colle vraiment bien à la peau. Tellement bien que cela a même inspiré le DJ chargé de mettre l’ambiance sur le central. Ce dernier a réussi son tour en passant ‘Roar’ de Katty Perry après toutes les victoires de l’Américaine. Rien que pour ça, Serena lui donne un bon point : « En fait, j’aime beaucoup ce titre, je l’écoute tout le temps. J’adore Katy Perry. Je trouve que c’est une chanson très inspirante. Les paroles sont géniales. Vraiment, j’adore ».

Un Murray nouveau pour l’Open d’Australie 2015 ?

La collaboration entre Amélie Mauresmo et Andy Murray n’est effective que depuis Wimbledon mais créée déjà beaucoup d’attentes de la part des journalistes. Alors jusqu’ici, quel impact Amélie Mauresmo a-t-elle réussi à avoir sur le jeu de l’Ecossais ? « Ca met beaucoup plus de temps que deux mois. Il faut en faut au moins six avant de commencer à voir de réels changements selon moi. Depuis Wimbledon nous n’avons pu nous entraîner que deux semaines complètes ensemble. C’est à l’entraînement que les choses évoluent, c’est là que vous apportez des améliortations à votre jeu si c’est nécessaire. Heureusement, à la fin de la saison nous aurons plus de temps pour travailler ensemble. J’espère que vous verrez quelques changements pour le prochain Open d’Australie ». Retenez la date !

Hingis les yeux rivés sur Bencic

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Martina Hingis a valeur de mentor pour Belinda Bencic. Coachée par la mère de l’ancienne championne suisse depuis 10 ans, la jeune Belinda impressionne son aînée depuis le début de cet US Open. « J’ai vu tous ses matchs. Elle m’a vraiment impressionnée. Nous nous étions déjà entrainées ensemble pour son premier match et elle m’avait déjà fait forte impression. Je m’attendais à ce qu’elle joue bien mais pas autant que lors de son match contre Wickmayer. C’est là qu’elle a vraiment commencé à y croire. Je suis très contente pour elle ». Vous l’aurez compris, la Suissesse n’a rien à redire concernant le comportement de sa protégée. Oui mais, peut-on vraiment imaginer la voir un jour faire partie des meilleures de manière durable ? « Elle a un très gros potentiel. Je pense sincèrement qu’elle peut se hisser dans le top 5. Elle est vraiment sur le bon chemin. Quant à savoir jusqu’où elle peut aller, elle seule est capable de le dire. Personne ne peut tenir la raquette à sa place, gagner des matchs et des tournois pour elle. Elle a montré qu’elle était capable de gagner des gros matchs quand elle en a besoin. Elle aura probablement d’autres opportunités dans un futur proche ».

Djokovic en mécène

Il maîtrise l’art de la communication et du buzz comme personne. Novak Djokovic n’est jamais à cours de ressources. Après sa victoire au 3e tour, le Serbe a invité une fillette de 9 ans à participer à sa conférence de presse. Mais pas n’importe quelle fillette. « Puisqu’on parle musique, c’est une première expérience pour mon amie Zia. Permettez-moi de l’inviter à s’assoir à côté de moi, si quelqu’un souhaite lui poser une question. C’est une musicienne. Elle a 9 ans et elle a écrit… combien de chansons déjà ? ». « J’en ai terminées cinq et je travaille actuellement sur deux livres » a répondu la jeune fille. « C’est un prodige, une future star et c’est une très bonne expérience pour elle alors s’il vous plait posez lui des questions ». On vous laisse regarder la suite. Sacré Novak !

Raonic, ce trendsetter!

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A Miami, Milos Raonic avait fait une lourde allergie au soleil au niveau du bras droit. Pour protéger sa peau, il avait alors dû porter une longue manche de compression. Désormais guéri, le Canadien continue quand même de jouer avec cet accessoire et l’a même customisé. « A Miami, j’en avais vraiment besoin. Et puis c’est resté. Mon entourage dit que ça m’aide. Comme je n’ai pas encore trouvé de raison valable de les contredire, je l’ai gardée ». Raonic, lanceur de tendances, qui l’eût cru ? Serena Williams a d’ores et déjà mis une option sur la tendance. « J’adore ta manche » avait-elle répondu au joueur sur twitter il y a quelques mois. Et vous la manche, ça vous branche ?

Investir dans sa carrière à 34 ans

Victor Estrella Burgos restera incontestablement une des plus grosses surprises de cet US Open 2014. Habitué des petits événements, le joueur Dominicain vient désormais d’empocher son plus gros chèque, près de 110 000 dollars. Mais au lieu de se faire plaisir, il va investir ce petit pactole dans son tennis. « Il a déjà fallu payer les taxes (rires). Pour ce qui est du reste je vais le mettre sur un compte et m’en servir pour mes prochains voyages avec mon coach ». A 34 ans, il voit enfin une nouvelle carrière s’offrir à lui. « C’est tout à fait ça, je vais investir dans ma carrière. Si j’arrivais à obtenir un plus gros sponsor ce serait super ». Crâmé après la trentaine ? Certainement pas.

Jankovic/Djokovic derrière Krunic

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Tombeuse de Petra Kvitova au 3eme tour, Aleksandra Krunic benéficie du soutien inconditionnel de deux de ces compatriotes. « Je suis très proche de Jelena Jankovic car nous avons partagé de supers moments ensemble lors des doubles de Fed Cup ». Et tenez vous bien, à 21 ans, elle n’a même pas peur de se payer la tête de Novak Djokovic, pourtant ambassadeur du tennis dans son pays. « A vrai dire j’ai jeté Novak hors de la salle de repos du gymnase avant mon match contre Madison (Keys). Aujourd’hui avant mon match je l’ai à nouveau aperçu au même endroit. Maintenant c’est un petit jeu entre nous. Après ma victoire il m’a dit « c’est bon tu peux continuer à me jeter dehors si ça te permet de bien jouer (rires)». Jelena et Novak m’apportent beaucoup de soutien, c’est quelque chose que j’apprécie énormément ».

Écrit par Adeline Auger

A consulter aussi: US Open – Retour à New York #3

US OPEN 2014 – Retour à New York #2

US Open 2014 – Revue de presse – 2e tour

US Open 2014 – Retour à New York #1

US Open 2014 – Revue de presse – 1er tour

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