Mauresmo pour « aider Andy » Murray


Après sa belle prestation sur la terre battue de Roland Garros, Andy Murray va à nouveau marquer les esprits pour la saison sur gazon en travaillant avec Amélie Mauresmo. Une association joueur-entraineuse qui arrive assez rarement dans le monde du tennis.

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Après s’être séparé d’Ivan Lendl en mars dernier, un joueur tel qu’Andy Murray se devait de trouver un entraîneur pour la saison sur gazon qui arrive à grands pas. Au cours de sa belle quinzaine parisienne, le Britannique n’avait d’ailleurs pas caché l’idée de s’associer à une femme pour s’améliorer davantage. Une rumeur qui n’a jamais cessé de s’accroître au fil des jours, jusqu’à aujourd’hui où le principal intéressé a rompu le silence en déclarant aux médias qu’il travaillerait bien aux côtés d’une femme à Wimbledon. Et pas n’importe laquelle. Le n°8 mondial a choisi Amélie Mauresmo. Une annonce qui ne surprend pas tant que ça. Elevé et aidé par sa mère, Judy, toujours très présente dans sa carrière et dans le monde du tennis en général, Andy Murray s’est presque logiquement tourné vers un soutien féminin à la veille du lancement de la saison sur gazon.

Véritable amoureux du tennis, le Britannique est l’un des seuls joueurs du circuit actuel à suivre et complimenter le travail de ses collègues féminines. On se souvient notamment des beaux commentaires qu’il avait fait à propos de Caroline Garcia en 2011 pendant Roland Garros.  « Sharapova est en train de jouer contre la future n°1 mondiale, Caroline Garcia ! Quelle joueuse. Première fois que j’entends parler d’elle (…). Elle joue un niveau de tennis incroyable, superbe » s’était-il exclamé en arrivant en conférence de presse avec 15 minutes de retard tant il avait été pris d’admiration pour la jeune française. Cette année, ce fut au tour de Taylor Townsend, 18 ans, d’attirer son attention.  » Incroyable comme Taylor est douée » lâchait Murray via Twitter suite à la victoire de la jeune femme sur Alizé Cornet. murrayy

Sans entraîneur depuis la mi-mars, Andy Murray a donc choisi de tenter une nouvelle expérience aux côtés d’Amélie Mauresmo. L’actuelle capitaine de l’équipe de France de Fed Cup avait permis l’an dernier à Marion Bartoli d’aller chercher son premier et unique titre de Grand Chelem à…Wimbledon. Mais ce n’est pas la seule raison que le Britannique a trouvé pour l’aider à faire ce choix. « Amélie est quelqu’un que j’ai toujours eu comme modèle. Je l’ai toujours admiré. Elle a rencontré beaucoup d’adversité tout au long de sa carrière mais était vraiment une joueuse fantastique qui a en plus gagné de grands tournois dont Wimbledon. J’ai déjà une équipe très forte en place mais Amélie va nous amener son expérience et son expertise tactique pour tous nous pousser à progresser » s’expliquait-il dans un communiqué. Une mentalité qui change des déclarations d’Ernests Gulbis cette semaine, selon qui une femme devrait penser à fonder une famille et non jouer au tennis…

Une question de « sensibilité » pour Mauresmo

Quelques minutes avant la finale hommes de Roland Garros, Amélie Mauresmo a répondu aux questions des journalistes lors d’une conférence de presse organisée spécialement suite à l’annonce de cette nouvelle collaboration. « Andy m’a contactée il y a quelques semaines. Nous avons commencé à parler de cette possibilité de travailler ensemble avec moi comme entraineur » expliquait-elle. « (…). Nous en avons parlé à nouveau et un peu plus (…). Ensuite, des deux côtés, nous avons émis le désir d’essayer« . Mais pourquoi le joueur Britannique l’a-t-il choisi ? Pour la Française, il « cherche peut-être quelque chose de différent (…). C’est peut-être une question d’émotion, de sensibilité« . Mais, savoir ce qui a poussé ‘Muzz’ à l’engager ne l’intéresse pas plus que ça. Pour la capitaine de l’équipe de France de Fed Cup, ce qui compte, « c’est aider Andy ». « J’ai une expérience de joueuse qui l’intéresse. J’ai ma vision des choses sur le tennis. J’ai ma vision des choses sur beaucoup de petites choses au quotidien qui font peut-être la différence ». Voilà donc un nouveau défi qui va très certainement modifier bien des choses dans son quotidien. « Cela va changer ma vie, ma « retraite », si je peux l’appeler ainsi. Mais j’ai la passion, la foi pour ce sport. J’aime les défis. J’aime parfois me mettre dans ce type de situation, voir ce que j’arrive à faire« . Et nous aussi, on a hâte de voir ça.

Charlotte Ezdra

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