On connaissait Marion Bartoli, la joueuse de tennis, Marion Bartoli la commentatrice, on découvre maintenant Marion Bartoli la justicière pour le tennis handisport.
Depuis l’arrêt sans précédent de sa carrière tennistique, Marion Bartoli ne chôme pas. Après ses premiers pas, plus ou moins réussis, en tant que commentatrice pour Eurosport, la Française est maintenant marraine de l’académie de tennis handisport qui vient tout juste d’être créée dans la Somme. Trop peu médiatisé, le tennis en fauteuil mérite plus d’intérêt. C’est en tout cas avec ce sentiment que la championne de Wimbledon 2013 est repartie de sa petite visite au centre de rééducation de Calvé de Berck. Rien de mieux que de se mettre à la place d’une joueuse handisport pour comprendre la difficulté de la situation. « Franchement, je suis admirative » a-t-elle déclaré à la Voix du Nord. « Ceux qui pratiquent le tennis handisport sont très forts… Il faut pousser son fauteuil, se placer sur le terrain, renvoyer la balle avec la raquette. Cela demande une coordination à toute épreuve. Chapeau ». Et côté coordination en fauteuil, Marion Bartoli a encore du pain sur la planche contrairement à Lauren Jones, qu’elle a rencontré lors de cette promotion. Paralysée depuis l’âge de 14 ans après un terrible accident, la jeune fille a dû tirer un trait sur le football. Clouée dans un fauteuil, elle s’est alors mise au tennis. Une nouvelle vie débute alors pour l’Anglaise. « Aujourd’hui, elle est numéro 1 mondiale junior et elle vise les Jeux Olympiques de Rio (…). Son parcours est tout simplement incroyable » confiait la Française admirative.
Mais si la petite Jones a pu retrouver le sourire grâce à cette seconde vie, c’est aussi grâce « aux infrastructures adéquates » que l’Angleterre propose. « Lauren peut s’entrainer tous les jours dans les meilleures conditions. En France, on a un retard considérable dans le domaine du sport et du handicap ». Pour pallier à ce problème, Marion Bartoli est prête à donner de son temps. « J’ai du temps libre maintenant. Si je peux faire avancer la cause du tennis, je m’engage ». Voilà qui est dit.
Écrit par Charlotte Ezdra