Le TAS a décidé d’alléger la suspension de Viktor Troicki. Initialement prévue à dix-huit mois, la peine a finalement été réduite à un an. Une sanction encore trop lourde pour le Serbe qui voit ses rêves brisés.
Ne pas avoir le droit de jouer au tennis est la pire épreuve à laquelle puisse être confronté un joueur professionnel. Viktor Troicki, suspendu le 15 juillet dernier pour avoir refusé de se soumettre à un test sanguin en temps et en heure, avait espéré ne plus avoir à vivre un tel supplice. Mais ce mardi après-midi, ses derniers espoirs se sont envolés suite au verdict de sa sanction. Malgré une peine allégée de six mois, l’ancien numéro 12 mondial sait que cette suspension de douze mois mettra un terme à tous ses rêves. « J’espérais que la période la plus difficile de ma carrière et de ma vie serait finie (…) Or, cette décision met fin à mes rêves de devenir un joueur de haut niveau, d’atteindre une finale ATP et de lutter contre les meilleurs mondiaux » a-t-il déclaré suite à l’annonce. « J’ai travaillé toute ma vie pour ça, mais tout s’est arrêté un après-midi à cause d’un médecin que je ne connaissais pas ». Une sanction difficile à vivre pour le joueur qui comprend malgré tout les membres du TAS. « Je peux seulement dire qu’ils sont humains. Ils n’ont certainement pas eu le courage d’aller contre l’ITF (…). Je remercie tous ceux qui m’ont soutenu jusqu’ici : Novak (Djokovic), Janko (Tipsarevic), ma famille, mon équipe et tous ceux qui croient vraiment en mon innocence. Je ne l’oublierai pas ».
« J’espère avoir assez de force pour me battre et revenir » Viktor Troicki
Bogdan Obradovic, le capitaine de l’équipe Serbe de Coupe Davis, s’est lui aussi montré présent pour ce joueur qu’il apprécie tant. « Je suis choqué par ce verdict » a-t-il confié sur le site B92. « Je suis choqué parce qu’ils vont détruire la carrière d’un jeune joueur exceptionnel (…). Il ne mérite pas cela, surtout lorsque l’on voit que certains de ses collègues ont commis des actes bien plus sérieux et que leur peine a considérablement été réduite. Le dernier cas remonte à celui de Marin Cilic. Viktor, lui, n’avait même pas consommé de substance illégale ». Une sanction difficile à avaler pour ses proches, mais surtout pour l’intéressé qui ne pourra plus fouler les courts du circuit professionnel jusqu’au 15 juillet 2014. « Je suis certain que ceux qui ont pris cette décision se sentent mal à l’aise, mais eux, demain, ils retourneront travailler, tout comme le Docteur Gorodilova (le docteur qui lui a permis de ne pas fournir de test sanguin le jour-même du contrôle, ndlr) tandis que moi, je ne pourrai pas (…). Je n’ai aucune idée de ce que je dois faire maintenant. Ni même où aller. J’espère juste avoir assez de force pour me battre et revenir sur le circuit ».
Ecrit par Charlotte Ezdra
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