Pas de trêve hivernale pour Novak Djokovic en ce qui concerne les droits des joueurs. Touché par l’affaire Troicki, le Serbe continue de soutenir son ami et n’hésite pas à attaquer l’actuel Président du Conseil de l’ATP, Roger Federer.
Fin mars 2012, Rafael Nadal, alors vice-président du Conseil des Joueurs, prenait la décision de quitter ce poste. Selon l’Espagnol, il n’était pas « la bonne personne pour ce travail ». En réalité, ce choix viendrait plutôt du fait que Roger Federer « n’écoute pas les propositions des autres ». Aujourd’hui, le Suisse est une fois de plus la cible des critiques. Après avoir déclaré que remporter un Grand Chelem, ne « dépendait plus entièrement de lui (Federer), mais des autres joueurs », Novak Djokovic s’en est pris à la manière dont le Suisse exerce sa fonction de Président du Conseil. « Quand Ivan Ljubicic faisait partie du Conseil des joueurs, une grande partie des décisions avaient été prises après avoir consulté les autres joueurs. Ljubicic aurait dit : « Ton avis est important. Dis-moi ce que tu penses parce que cela compte ». Tout le monde a le droit de s’exprimer. Mais désormais, cela ne fonctionne plus de la sorte ». Ivan Ljubicic lui-même est conscient du malaise qui s’est installé au fil des années. « Lorsque je faisais partie du Conseil, je savais que les représentants avaient tendance à faire abstraction des demandes des joueurs … » a-t-il confié à Tennis Journal. « Je pense que le Conseil devrait travailler uniquement pour le bien de notre sport. Mais tant que ce dernier ne changera pas, tant que le Conseil et les joueurs ne suivront pas le même chemin, il sera très difficile de faire quelque chose de positif« .
L’affaire Troicki, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase
En novembre dernier, Viktor Troicki apprenait qu’il ne pourrait plus jouer jusqu’en juillet 2014 après avoir remis au lendemain un test sanguin lors du tournoi de Monte-Carlo. Une sanction qui a provoqué une vive réaction de la part de Novak Djokovic qui n’a pas hésité à s’en prendre au mode de fonctionnement du contrôle anti-dopage, mais également à celui de l’ATP. « Après cette affaire, la seule personne qui souffre est le joueur. L’ATP, une véritable entité qui dirige et qui est censée soutenir les joueurs, ne va rien faire pour Viktor ». Pas sûr que l’entente entre le Conseil et les joueurs arrive de si-tôt. L’année 2014 risque d’être sous tension, sur et en dehors des courts.
Ecrit par Charlotte Ezdra
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Il a pas entièrement tort; mais la seule chose qu’on puisse reprocher à Federer, c’est de ne pas avoir été assez diplomatique et de ne pas avoir dit « Djokovic a le droit d’exprimer son avis » avant de commencer son discours alors …. on lui reproche souvent d’être trop neutre, pour une fois qu’il a oublié de prendre des pincettes et a exprimé son avis clairement, c’est encore loupé. Après, on ne connait pas forcément les dessous de l’histoire et comment le conseil des joueurs fonctionne, mais ça m’étonnerait que ça dépende d’un seul homme (Federer). Et Djokovic est un des rares à avoir soutenu Troicki, donc c’est normal que son avis ne compte pas beaucoup et que les instances ne soient pas revenues sur leurs décisions sous pression de l’ATP. Dans ce cas précis, il faut être aveugle et manquer d’une bonne dose d’objectivité pour vouloir encore défendre Troicki et penser qu’une énième relaxation de peine est nécessaire, sachant que la sanction de Troicki est loin d’être très lourde.