Associations surprises en double, dernières impressions… Le point sur l’état d’esprit des favoris à J-1.
Novak ‘Choko’vic
Difficile de faire plus décontracté que Novak Djokovic avant le début de cet Open d’Australie. Comme à son habitude, le Serbe n’a pas manqué de se rappeler au bon souvenir des journalistes dès son arrivée en conférence de presse. « Je ne sais pas si vous vous rappelez cette petite tradition que nous avons instaurée il y a quelques années » a lancé le tenant du titre en présentant une immense boîte de chocolat à son auditoire. « Toutes les dernières conférences de presse de l’année et les premières de la saison suivante commencent par un petit plaisir chocolaté pour vous. Ca vous ennuie si on partage ça ensemble? ». Autant vous dire que personne ne s’est fait prier même si certains se sont sentis mal à l’aise. « Je sens qu’il y a en qui se posent de sérieuses questions, détendez-vous » a plaisanté Nole pour apaiser l’atmosphère.
Hewitt et Rafter en double!
C’est LA nouvelle de la journée. Lleyton Hewitt et son capitaine de coupe Davis, la légende Pat Rafter vont disputer le double ensemble à Melbourne. Une initiative prise par le plus jeune des deux Australiens afin de rester en forme pour briller en simple. « J’ai demandé à Pat il y a déjà un petit moment. Il joue toujours beaucoup, surtout sur les rencontres de Coupe Davis. Ce sera marrant. Et ce sera très bien pour moi, pour occuper mes jours off, en espérant que je sois toujours présent en simple bien entendu ». Malgré tout Hewitt s’inquiète quand même de l’état de forme de son aîné. « Il frappe toujours bien la balle, il a battu des joueurs comme Ivanisevic et Henman sur le senior tour. Je pense qu’il a encore ça en lui. J’espère juste qu’il ne va pas trop se reposer sur moi (rires)».
Tomic reste philosophe
C’est ce qui s’appelle avoir la scoumoune. A peine s’est-il incliné sèchement contre Del Potro en finale d’Auckland que Bernard Tomic doit déjà faire face à Rafael Nadal au premier tour. « Quelle a été votre réaction quand vous avez vu votre adversaire du premier tour » demande-t-on au jeune Bernie. « Bonne année ! (rires) » a-t-il plaisanté. Conscient de ne pas avoir été verni par le tirage au sort, l’Australien n’en reste pas pour le moins philosophe. « Tout est possible ces temps-ci. Je joue bien, je suis en confiance. (…) Del Potro a battu tous les joueurs du top 10 très facilement en jouant de de cette façon. Je n’ai rien pu faire. Contre Rafa, peut-être que j’aurais une chance. Je vais devoir sortir mon meilleur tennis et surtout jouer beaucoup mieux qu’en finale. J’ai encore quelques jours pour bien me préparer ».
Coach-légende : Rafter passe son tour
Quelle mouche a bien pu piquer les légendes du tennis en ce début d’année 2014 ? Après Lendl, Edberg, Becker, Chang ou Bruguera c’est donc au tour de Patrick Rafter de faire revivre son célèbre service-volée aux côtés de Lleyton Hewitt le temps du tournoi de double. « De tous les noms cités, il n’y a que Stefan (Edberg) qui soit encore en mesure de jouer. Il est encore très en forme. La chose la plus dure quand on a passé la quarantaine c’est de garder la forme. On ne passe plus autant de temps au vestiaire. Mais là, ce sera drôle. En double, il n’y a qu’une moitié de terrain à couvrir, ça devrait pouvoir le faire ». Et devenir coach à plein temps, Pat ? « Sur le circuit ? Hors de question. J’ai déjà assez à faire avec la Coupe Davis ». C’est ce qu’on dit…
Gagner un grand chelem? Wawrinka ne s’y voit pas
Il avait failli créer l’exploit l’année dernière en quarts de finale en passant à quelques points de sortir Novak Djokovic. Un match riche en rebondissements qui lui avait donné la dose de confiance nécessaire pour réaliser une très belle saison et se hisser en demi-finale de l’US Open. Mais pour Stanislas Wawrinka, récemment élu meilleur sportif suisse de l’année 2013, la route est encore longue. Alors gagner un grand chelem, le Vaudois ne l’envisage même pas. « Je suis encore tellement loin. Je n’ai réussi qu’à faire une demi à l’US Open en 10 ans de carrière. Je progresse, je progresse vraiment. J’ai fini l’année dans les huit premiers. Je me sens plus proche des meilleurs, plus proche de pouvoir les battre au moins une fois . Mais je ne pense pas à gagner un grand chelem. J’en suis vraiment loin. (..) Je sais que je peux gagner plus de matchs. Je sais que je peux bien jouer et battre les meilleurs joueurs. Mais ça ne veut pas dire que je vais y parvenir ». Qui a dit que le tennis n’était pas une question de mental ?
Un lien spécial entre Azarenka et Djokovic?
Si Victoria Azarenka aime passer la plupart de son temps libre avec son pote Gaël Monfils en dehors des courts, elle aime aussi beaucoup rester au contact de Novak Djokovic lors des grands événements. Ainsi, fort de leur esprit battant, les deux amis ont gagné les deux dernières éditions de l’Open d’Australie. Un lien spirituel se serait-il créé entre eux? « En quelque sorte. En plaisantant, Novak m’a dit que c’était devenu une tradition, que nous devions le faire tous les ans, ce à quoi j’ai répondu que nous ferions notre possible pour perpétuer la tradition. C’était vraiment génial ces deux dernières années. J’espère que nous pourrons recommencer cette année ». Accroche toi Vika, toi aussi, tu auras sûrement droit à ta boîte de chocolats si tu tiens parole.
Écrit par Adeline Auger
A consulter aussi: Open d’Australie 2014 – Revue de presse #1
Bruits de couloir à Melbourne
La drôle de requête faite à Sharapova
Prize Money: L’Open d’Australie voit les choses en grand