Open d’Australie 2014 – Revue de presse #5


Le troisième tour est enfin terminé du côté de Melbourne. Oublions la chaleur un court instant pour nous concentrer sur les relations qu’entretiennent les joueurs entre eux ou bien avec leur équipe. Révélations en vue.

Nadal, fan de Federer

Jim Courier a décidément trouvé l’art et la manière de mettre Rafael Nadal dans des situations inconfortables. Pourtant, cette fois, l’Américain n’a pas cherché à lui faire dire quoi que ce soit sur sa girlfriend Xisca et lui a simplement posé une question, en apparence anodine. « Quand tu ne joues pas, que tu es à la maison, quels sont les joueurs que tu aimes regarder, filles et hommes ? » Gloussement gêné de Rafa qui pense qu’on lui demande tout de suite de dire s’ils préfèrent voir jouer les hommes ou les femmes. « Ca dépend » répond-il en rigolant. « De quoi ?» insiste Courier. « Quelles filles ? » demande alors l’Espagnol cherchant un moyen pour s’en sortir. « Va jusqu’au bout ». « C’est mieux que j’arrête là » ironise le Majorquin. Ouf, ça y est tu t’en es sorti Rafa. Mais revenons aux choses sérieuses, chez les hommes, tu as bien une petite préférence, non ? « Il y a beaucoup de joueurs très intéressants à regarder mais c’est vrai que Roger est vraiment l’un des joueurs que j’adore voir jouer. Il a une technique incroyable ».

Berdych l’Argentin

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Tomas Berdych continue tranquillement son petit bonhomme de chemin à Melbourne sans trop faire parler de lui. On ne peut pas en dire autant de son t-shirt… En effet, depuis le début du tournoi, le Tchèque porte un polo à rayures bleues et blanches que beaucoup ne cessent de critiquer et qui rappelle cruellement le drapeau argentin. Mais toi Tomas, tu l’aimes ce t-shirt ? « C’est quelque chose de différent, quelque chose que vous ne verrez pas sur les autres. J’aime bien personnellement. Les gens en parlent beaucoup, ça les intéresse, c’est là tout l’intérêt de la chose. Bien sûr, on ne peut pas éviter les commentaires négatifs mais on ne peut pas non plus contenter tout le monde. C’est une question de goûts et puis ça met un peu d’ambiance. C’est ce qui compte ». H&M, sponsor du joueur, a décidément bien réussi son coup marketing. Mais ce n’est pas tout. « Il y aura quelques petits changements assez sympa tout au long de la saison… ». Doit-on commencer à s’inquiéter ?

Istomin, roi de l’abstinence ?

Si certains joueurs souffrent de l’éloignement répété d’avec leur famille, d’autres comme Denis Istomin ont trouvé la parade. Fait assez rare sur le circuit ATP, l’Ouzbek est coaché par sa mère, Klaudiya. Avoir maman prêt de soi tous les jours ça rassure mais il doit bien y avoir des côtés négatifs. Alors Denis, être coaché par maman ça représente quoi ? « Ca veut dire que je n’ai pas le droit d’amener des filles dans ma chambre ». Dur…

La définition de l’amitié selon Tsonga

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Ils s’adorent, habitent à deux pas l’un de l’autre, s’entraînent souvent ensemble, de vrais ‘bro’ quoi. Oui mais voilà, parfois, Jo Wilfried Tsonga et Gaël Monfils ne peuvent pas répondre présent quand l’autre est dans une situation compliquée. Rappel des faits : Monfils lutte toujours contre Nadal au troisième tour quand Jo Wilfried Tsonga vient tout juste de sortir Gilles Simon en 3 sets. Lors d’une interview pour Eurosport, on lui glisse alors subtilement qu’il pourrait peut-être aller soutenir son pote Gaël après la douche. Réponse : « Là, c’est un peu chacun sa merde (rires) ».

Janowicz entre imprudence et espoir

Comme Gilles Simon, Jerzy Janowicz était blessé avant d’entamer le tournoi. Mais comme Gilles Simon, le Polonais n’a pas réussi à se résoudre à l’idée de déclarer forfait. Et on le comprend : il y a encore deux ans, il avait dû faire une croix sur le voyage car il n’avait pas les fonds nécessaires. Alors cette fois, os fêlé ou pas, il n’aurait lâché sa place pour rien au monde. « Je ne me suis pas du tout entraîné pendant deux mois. Je suis arrivé à Sydney sans préparation, je n’étais pas prêt pour disputer de longs matchs. Mais j’ai quand même réussi à atteindre le troisième tour ici. Je n’aurais jamais pensé arriver si loin sans entraînement. » s’est félicité Jerzy après sa défaite sur F.Mayer. « Ce n’est pas très important de savoir si je n’ai pas bien joué sur le plan tactique, s’il a été meilleur ou si j’ai simplement été stupide. Le médecin n’était pas très chaud pour que je fasse le voyage mais je voulais tellement venir ici. Je pensais vraiment que les choses allaient s’arranger, c’est pour ça que je n’ai pas touché une balle pendant deux mois (…) Mais là, je n’avais juste plus d’énergie sur le court. J’avais l’impression que je pouvais m’écrouler à tout moment ». Souhaitons lui un prompt rétablissement.

Murray très reconnaissant envers son équipe

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Voilà qui fera surement plaisir à toutes les petites mains qui oeuvrent sans relâche pour remettre les joueurs sur pied alors que ce sont souvent les coaches qui récoltent les lauriers. Interrogé en conférence de presse après sa victoire sur F.Lopez, Andy Murray a dû expliquer que sa récente forme n’était pas simplement dû aux bons conseils promulgués par son coach, Ivan Lendl. « Je pense qu’il serait plus juste de parler du staff médical : kinés, physios et préparateurs physiques avec qui je travaille et qui m’ont aidé pendant toute la durée de mon traitement » a insisté l’Ecossais, opéré du dos à l’automne dernier. « Souvent quand les choses vont bien sur le terrain, on félicite le travail du coach. Mais les gars de mon équipe ont travaillé comme des dingues pendant les quatre derniers mois pour me remettre d’aplomb le plus tôt possible. C’est à eux que revient tout le mérite, plus qu’à tous ceux qui m’ont coaché. (…) Ils voyagent tout le temps avec nous et font de très gros sacrifices. Ils sont souvent loin de leur famille, tout ça pour moi. Quand je suis allée à Miami en décembre, Mark Bender, mon physio était avec moi. Il a passé les fêtes de fin d’année loin des siens. Il n’y a pas beaucoup de gens qui seraient prêts à faire ça ».

Bhupathi lanceur de rumeurs ?

Vous êtes-vous déjà demandé comment se forme une paire de double ? Comment les joueurs décident de s’associer avec telle ou telle autre personne ? Non ? Et bien vous risquez d’être surpris car dans le monde des joueurs de double professionnels c’est celui qui cassera le plus de sucre sur le dos de son coéquipier qui gagnera les débats. Explication avec les frères Bryan.

Bob: « Ca commence toujours après l’US Open, c’est là que les rumeurs commencent à circuler, que les joueurs commencent à s’envoyer des emails pour dire des choses pas très sympas sur leur binôme »
Mike: « Les vestiaires se transforment en cours de lycée »
Bob: « C’est la période la plus drôle de l’année. Tout le monde rigole, balance sur son coéquipier. Quand là tournée asiatique arrive, là, ça bat des records »

Tout ça c’est bien beau mais il faudrait peut être nous donner des noms les garçons. Qui joue le mieux au petit jeu des rumeurs ?

Bob: « Le meilleur ? Bhupathi. Il est toujours au centre de toutes les rumeur »
Mike: « Le gars sait y faire, il a des espions partout »

Vous n’en saurez pas plus. « Si vous voulez connaître tous les détails, Bhupathi est votre homme » conseille Bob.

ATP vs WTA : monde des bisounours vs ‘crêpage de chignon’ land

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Le sport les rassemble. Ils jouent tous au tennis et pourtant, hommes et femmes ont une façon radicale de se comporter entre eux. « Les filles restent des filles. Elles trouvent toujours quelque chose pour créer un conflit » déplore Nadia Petrova, interrogée par le New York Times. « Après la poignée de mains, les garçons, eux, vont boire une bière ensemble et tout ce qui s’est passé avant est oublié » poursui-t-elle. Et ce n’est pas Milos Raonic qui lui donnera tort. Battu par Grigor Dimitrov au troisième tour, le Canadien n’ira jamais chercher le conflit avec son adversaire. « Quand vous êtes sur le court vous donnez tout. Je ne peux pas être en colère contre lui car il m’a battu, ça n’a pas de sens. On se connaît depuis qu’on a 14 ans. C’est quelqu’un que je respecte. Je lui ai souhaité bonne chance pour le prochain tour, peut importe qui il va jouer. On a grandi ensemble, et rien que pour ça je souhaite qu’il fasse de grandes choses ». Prenez-en de la graine mesdames !

Robert et la douche

Lucky oui, mais certainement pas loser ! Qui n’a jamais rêvé d’avoir une seconde chance ? Stéphane Robert a tenté l’expérience à Melbourne cette semaine et a su en profiter. « Je suis très heureux. J’ai perdu au dernier tour des qualifications et grâce à cette opportunité je peux vraiment dire que je suis dans le tournoi ». Profitant de l’abandon de Philipp Khoslchreiber, il est rentré in extremis dans le tableau et affrontera Andy Murray en huitièmes. « J’ai appris que j’allais jouer 10 min avant mon match du premier tour ». Reconnaissant, le Français a déjà prévu de remercier Kholschreiber la prochaine fois qu’il croisera sa route. « Je ne le connais pas personnellement mais la prochaine fois que je le vois sur un tournoi je ne manquerai pas de lui dire merci. Ca m’est déjà arrivé il y a quatre ans. J’étais rentré dans le tableau à la dernière minute grâce au forfait de Nalbandian. Je me rappelle d’un jour où nous avons pris notre douche ensemble… ou peut être que c’était plus tard, à Monte Carlo je crois bien. Quelques mois après je lui ai dit « Hey, merci pour la place ! » (rires) ». Un conseil, si tu ne le connais pas personnellement, évite la proximité sous la douche pour remercier l’Allemand, Steph.

Federer et les serviettes

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Caroline Wozniacki et Roger Federer ont bien plus en commun qu’on ne le pense. Les deux joueurs ont le même chiffre fétiche : le chiffre porte bonheur chinois, 8. A quelques variantes près. Car si Wozniacki utilise le 8 pour demander à son chéri de lui offrir une bague de fiançailles de 8 carats, le Suisse, lui, reste plus modeste. Au troisième tour, il a tout de même demandé à ce qu’on lui fournisse 8 serviettes pour son match contre Gabashvili. On sait qu’il fait chaud à Melbourne mais huit ! Serais-tu supersticieux Roger ? « Non, pas du tout. 8 est mon chiffre porte bonheur mais de là à dire que je suis obsédé par ça, peut-être pas » Pourquoi huit serviettes alors ? « Je n’en demande que 3 d’habitude. Mauvais feng shui pour moi aujourd’hui je crois (rires) ».

Sharapova ne snobe pas Dimitrov

Maria Sharapova et Grigor Dimitrov forme l’un des couples les plus en vogue sur le circuit. Mais les deux tourtereaux n’ont pas forcément le même profil : Maria est plus âgé que Grigor et a déjà gagné plusieurs tournois du grand chelem quand ‘Baby Fed’ n’a toujours pas atteint les quarts dans un tournoi majeur. La Russe se sert-elle pour autant de son palmarès pour remettre son chéri à sa place quand le ton monte entre eux ? « C’est une blague ? » demande Sharapova, déconcertée par la question qui vient de lui être posé. Bon d’accord, est-ce que vous parlez quelque fois de vos palmarès respectifs entre vous alors ? « Je préfère ça. Mais non, pas vraiment. On parle de beaucoup de choses. Ce sujet là n’en fait pas partie ».

Écrit par Adeline Auger

A consulter aussi: Open d’Australie 2014 – Revue de presse #4

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